jeudi 3 mars 2011

interrelations prothese

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La santé parodontale et les restaurations dentaires sont étroitement liées, en effet, une prothèse
ne doit être entreprise qu’en présence d’un parodonte sain.
En revanche, la prothèse doit assurer la pérennité de cet état de santé.

II BUTS
Les buts poursuivis par restauration prothétique qu’elle soit fixée ou amovible sont:
• Remplacement des dents manquantes
• Amélioration de l’efficacité masticatoire
• Équilibre de l’occlusion par répartition harmonieuse des forces occlusales
• Prévention de l’inclinaison et de l’extrusion des dents qui sont responsables des troubles
occlusaux
• Le maintient ou le rétablissement de la dimension verticale d’occlusion
• La prothèse contribue à restaurer ou à améliorer l’esthétique et parfois même la phonation.

III L’EXAMEN PREPROTHETIQUE
Cet examen est obligatoire avant la confection de toute prothèse, il va comprendre:
• Un examen clinique
• Un examen radiologique

III.A. EXAMEN CLINIQUE

Il est indispensable pour évaluer:
• Le degré d’hygiène dentaire du patient
• La gravité de l’atteinte parodontale
• L’intégrité de l’odonte et qualité des soins endodontiques
• L’intégrité fonctionnelle de l’appareil manducateur
Les paramètres à considérer lors de cet examen sont:
• La présence de plaque ou d’autres dépôts
• Absence ou présence:
• D’inflammation gingivale
• Poches parodontales
• Alvéolyse inter-radiculaire
• Présence ou absence de mobilité dentaire
Sur le plan fonctionnel, les signes pathologiques d’une éventuelle dysfonction de l’appareil
manducateur sont:
• Facette d’usure des dents
• Douleur, craquement articulaire
• Douleur à l’ouverture buccale
• Spasme musculaire

III.B. EXAMEN RADIOLOGIQUE
Il est indispensable pour confirmer ce que la clinique a pu déceler.

IV TRAITEMENTS PREPROTHETIQUES
Obligatoires avant toutes confection de prothèse et nécessite:
• Une motivation à l’hygiène bucco-dentaire et instructions
• Extraction des dents irréparables
• Détartrage, surfaçage radiculaire
• Traitement endodontique des dents cariées
• Traitement chirurgical pour éliminer les poches parodontales, si elles existent ou augmenter
une hauteur de gencive attachée insuffisante.
• Ajustage occlusale
• Contention parfois nécessaire pour stabiliser le parodonte, pour cela, le plus souvent, on est
amenés à confectionner une prothèse provisoire.

V PROTHESE FIXEE ET PARODONTE
Impératif à respecter pour ne pas créer des situations pathologiques:
• Limite cervicale
• Ponties

V.A. LA LIMITE GINGIVALE
En prothèse, il est important de définir les limites cervicales des préparations qui procurent le
minimum d’agression.
Ces limites peuvent être envisagées à différents niveaux:

V.A.a. NIVEAU ANATOMIQUE OU SUPRA-GINGIVAL
En cas de dénudation radiculaire, cette technique présente l’avantage de ne pas léser le
parodonte marginal, mais l’inconvénient esthétique est mal accepté par le patient.

V.A.b. AU NIVEAU DU REBORD GINGIVAL OU JUXTA-GINGIVAL
Quelque soit la perfection du bord de la préparation, il en résulte une accumulation de la
plaque bactérienne qui finit par provoquer une inflammation au niveau de la gencive.

V.A.c. AU NIVEAU SOUS-GINGIVAL
À l’intérieur du sillon gingivo-dentaire à environ 0.5mm
C’est la limite reconnue la plus adéquate par la plupart des auteurs.
En effet, certains impératifs poussent le praticien à opter pour cette limite, ce sont:

• Impératifs esthétiques: surtout antérieurs
• Impératifs biologiques chez les sujets succeptible aux caries.
Cependant, si le bord de la préparation doit être sous-gingival, il ne faut pas qu’il lèse l’attache
épithéliale.
Ce bord doit être situé à la base du sillon gingivo-dentaire, au de la de cette base:
• La restauration détache les fibres
• L’attache épithéliale migre le long de la racine apicalement
• La gencive s’écarte, formation de poche parodontale.

V.B. PONTIES (intermédiaire de bridge)

Ce sont des éléments postiches fixés sur les travées de bridge pour remplacer une dent qui
manque:
La pontic doit répondre aux exigences suivantes:
• Fournir des rapports occlusaux favorables.
• Rétablir l’efficacité de la fonction masticatoire de la dent.
• Être conçue de manière à minimiser l’accumulation de la plaque dentaire et des débris
alimentaires irritants.
• Pour éviter l’accumulation de la plaque, l’intermédiaire doit être en contact avec la gencive
par la petite surface.
• La pontic sphénoïde en forme d’obus est le plus hygiénique.

VI LA PROTHESE ADJOINTE ET PARODONTE
Les prothèses adjointes qui causent le plus de problèmes aux parodontes et aux dents.

VI.A. HYGIENE BUCCALE
Dans le milieu buccal, la prothèse devient un véritable piège à la plaque au niveau où la
prothèse entre en contact avec les dents, il y a risque de carie.
Au niveau de la gencive mésio-palatine, il y a risque de parodontolyse ou gingivite.
En conséquence, l’hygiène doit être rigoureuse chez le porteur de prothèse et une motivation
soigneuse doit précéder le traitement.

VI.B. CONCEPTION DU CHASSIS
Il doit être conçu de façon à ce que tout accessoire (barre, crochet, appui…) qui n’est pas
nécessaire soit éliminé.

VI.C. DESSIN DU CHASSIS
Il faudra que le châssis passe loin des collets des dents, c’est la règle du décolletage, Housset
~= 4mm.

VI.D. LA RIGIDITE
Le châssis ne doit pas se déformer sous l’effet des forces de la mastication, une épaisseur du
matériau suffisante doit assurer cette rigidité.

VI.E. LES APPUIS OCCLUSAUX
Sont indispensables, doivent être conçus de façon à exercer leur action dans l’axe des dents.
L’occlusion ne doit pas être perturbée par l’épaisseur de ces appuis.

VI.F. LES MOYENS DE FIXATION

VI.F.a. LES CROCHETS
Assurent la rétention de la prothèse.
Le crochet ne doit exercer aucune tension sur la dent pilier, quand la prothèse est au repos

VI.F.b. ATTACHEMENTS
Ils ont sur les crochets un avantage esthétique, mais n’ont pas ses qualités, c’est à dire que ces
attachements nécessitent une préparation mutilante, voir même dépulpation des dents piliers

VII CONCLUSION
La prothèse doit être conçue de manière à minimiser la rétention de la plaque et les débris
alimentaires mais aussi de minimiser les surcharges occlusaux.
Enfin, conçue de manière à faciliter les mesures d’hygiène bucco-dentaires chez le patient.

L’attache épithéliale





L’appareil d’attache dentaire est composé de l’épithélium jonctionnel ( attache épithéliale) qui relie la gencive à la dent, et de l’attache conjonctive, constituée de fibres gingivo dentaires et desmodontales, représente un ensemble dont l’unité biologique et fonctionnel n’apparaît pas évidente.
La destruction de l’attache survient au cours des parodontites.
Elle peut se reconstituer partiellement, donc se réparer ou totalement se régénérer, si l’ensemble des facteurs locaux le permet.
La réparation peut survenir au cours des phases de repos des parodontites ou succéder à une intervention thérapeutique médicale ou chirurgicale, alors que la régénération est toujours la suite d’une chirurgie.
2-Rappel sur: l’épithélium parodontal
Il est constitue d’un épithélium oral gingival : qui est kératinisé, c’est un épithélium pavimenteux, stratifié, il constitue les surfaces vestibulaires et linguales ou palatines de la gencive, et il se prolonge par un épithélium oral sulculaire,et qui représente la paroi molle du sillon gingivo dentaire( il est non kératinisé) , ce dernier est rattaché à la surface dentaire par l’épithélium oral jonctionnel ( attache épithéliale ) non kératinisé : il représente la portion apicale de l’épithélium sulculaire formant un collet autour de la région cervicale de la dent .
3-Définition :
L’attache épithéliale est un ensemble biologique qui sépare le milieu intérieur de la cavité buccale.
C’est une barrière physiologique et physique dont la cohésion conditionne l’intégrité des structures parodontales sous jacentes.
C’est une bande annulaire d’épithélium pavimenteux stratifié non kératinisé servant à unir la surface dentaire au tissu conjonctif gingival attaché soit à l’email ou au cément.
L’épithélium jonctionnel prolonge l’épithélium sulculaire sur une longueur qui varie entre 0.25et 1.35mm. Il s’étend de la jonction email cément coronaire ment de 2à3 mm sur la surface de l’email. C’est un épithélium mince non kératinisé, dans sa partie coronaire : il est constitué de 15à20 couches de cellules, dans sa partie apicale : il est très mince et ne comporte qu’une à deux couches de cellules.
L’épithélium jonctionnel fournit l’attache épithéliale qui unit les cellules épithéliales de l’épithélium jonctionnel à une surface calcifiée.
4-Définition de l’attache conjonctive : Elle est représentée par l’ensemble des fibres collagènes de la gencive et du dèsmodente (fibres cervicales) .Le cément et l’os alvéolaire assurent la liaison de la dent avec son parodonte et avec ses voisines.
Des trousseaux de fibres collagènes sans orientation préférentielle, issus du cément et se réunissent en faisceaux avec les fibres de la gencive libre de même origine.
5-Histogénèse de l’attache épithéliale :
5-1-Avant l’éruption :
Apres formation de l’email, les améloblastes post sécréteurs réabsorbent presque la totalité du reliquat organique matriciel de l’email (repoussé vers la périphérie par les cristaux).Cette étape est masquée par des changements de morphologie cellulaire : diminution de la taille des améloblastes.
La réduction du nombre et de la densité des organites intra cytoplasmiques et involution des fibres de tomes.
On note des invaginations au niveau de la membrane cytoplasmique.
Les améloblastes semblent entrer dans une phase de latence.
Les autres assises de l’organe de l’email perdent leurs caractéristiques et deviennent aplaties, ces cellules forment avec les améloblastes l’organe de l’email. Cet ensemble est séparé du tissu conjonctif par une lame basale.
Les améloblastes réduits devenues cuboïdes sont relies à la surface de l’email par une mince couche non minéralisée homogène ou finement granulaire (cuticule primaire).
Entre la cuticule et les améloblastes se trouve une structure homologue à la lame basale interne.
La membrane cytoplasmique des améloblastes est rectiligne (+++ hémi desmosomes).
Lors de la fusion entre l’épithélium adamantin réduit et l’épithélium buccal : on aura la formation de l’attache épithéliale primaire qui est constituée :
· D’une lame basale interne.
· Des hémi desmosomes.
· L’organe adamantin réduit.
· La lame basale externe.
5-2-Transition entre attache épithéliale primaire et secondaire :
· -Augmentation de l’épaisseur de l’épithélium buccal sus jacent : mitoses au niveau de l’assise germinative.
· -Division des cellules superficielles de l’épithélium adamantin.
· Les améloblastes réduits ne se multiplient pas (aspect aplati, le grand axe parallèle à la surface de la dent), elles sont relies à l’email par les hémi desmosomes et la lame basale interne.
· -Au moment de l’effraction débutante, l’épithélium buccal + l’épithélium adamantin entrent en contact du fait de sa prolifération.
L’épithélium buccal semble glisser le long de l’épithélium adamantin.
Ace stade l’ensemble des cellules de l’épithélium adamantin (issues de l’épithélium externe) prend les aspects morphologiques et cytoplasmiques d’un épithélium squameux pluri stratifiés.
Les améloblastes qui ne se divisent pas, se transforment en cellules squameuses seront progressivement éliminées lorsque la couronne émergera dans la cavité buccale tandis que les cellules externes de l’épithélium adamantin qui se sont transformées en cellules stratifiées continuent à se diviser.
· -Apres éruption, il est impossible de distinguer dans l’épithélium de jonction les cellules issues de l’épithélium buccal de cellules issues de l’épithélium adamantin (qui seront remplacées par les cellules d’origine buccal).
5-3-Formation du sulcus :
5-3-1-Définition :
C’est un espace virtuel compris entre la gencive libre et la surface dentaire de 1à1.5 mm.
5-3-2-Développement :
Il s’effectue au fur et à mesure que la dent fait son éruption, il se creuse suite à la désintégration et de la perte des cellules superficielles de l’épithélium de jonction.
L’environnement inflammatoire qui accompagne l’éruption et la présence de nombreux leucocytes poly morpho nucléaires au niveau de cet épithélium, favorise la désintégration cellulaire .Les cellules restantes attachées à l’émail desquament progressivement.
5-3-3-Les constituants du sulcus :
· La surface dentaire à laquelle peuvent adhérer dans la partie inférieure des cellules isolées ou en fines couches de 1à3 : ce sont les restes de l’épithélium jonctionnel primaire.
· L’épithélium pluristratifié non kératinisé fait suite à l’épithélium gingival se prolonge le long de la surface dentaire par l’épithélium jonctionnel.
· Le fond : portion coronaire de l’attache épithéliale.
6-La structure histologique :
On distingue de la dent vers le tissu conjonctif :
· Cuticule dentaire
· Les hémi desmosomes.
· La lame basale interne.
· L’épithélium de jonction.
· La lame basale externe.
· Cément a fibrillaire.
· La bordure linéaire.
6-1-La cuticule dentaire :
6-1-1 Définition
Mince couche électron dense, interposée entre la surface de l’émail et les ameloblastes réduits.
Elle est secrétée par les ameloblastes au moment de leur transformation en cellules squameuses .Elle s’épaissit et se densifie et devient homogène avec un contour +ou- régulier, de 4à15 Um d’épaisseur ne se minéralise jamais.
6-1-2-Sa composition :
Elle contient des protéines dépourvues de glycoprotéines et de complexes polysaccharidiques .Elle comporte des dérivés lipidiques, hydrate de carbone et de protéines sanguines résultent da la contamination exogène.
6-1-3-Rôles :
Son rôle est essentiellement passif et ne semble pas intervenir dans les phénomènes de perméabilité, de transport et d’adhésion.
6-2-Bordure linéaire :
6-2-1-Définition :
Fine structure électron dense, inconstante au niveau coronaire à la surface de l’émail ou du cément fibrillaire interposée entre la dent et la lame basale interne.
Epaisseur : de 12à20 nm.
6-2-2-Formation :
A Partir de la condensation d’élément protéiniques issus du fluide gingival, on ne trouve jamais de bordure linéaire au niveau du cément fibrillaire.
6-3-Cément a fibrillaire :
Il se présente sous forme d’éperons ou d’îlots minéralisés adhérant à, la surface de l’émail cervical sur une bande de 2mm.
C’est un cément acellulaire qui s’appose par lamination successive +ou- parallèles à la surface de la dent.
Il se forme lorsque la dent est en contact direct avec le tissu conjonctif et par suite de dégénérescence localisée de l’épithélium adamantin réduit.
La dénudation de la surface de l’émail conduit à l’activation de cémentoblastes et à l’accumulation de leurs produits de sécrétion, elle ne contient pas de fibres collagènes issues de sac folliculaire.
6-4-La lame basale interne :
6-4-1-Définition :
C’est une structure de liaison entre 2 dérivés ectodermiques : émail et épithélium de jonction .2paisseur est de 60+/-20nm.
6-4-2-Composition :
· Sublamina lucida : située entre la cuticule dentaire et la lamina densa électron claire de 9.5nm, zone de force électro statique.
· La lamina densa : 40 nm, formée de complexes glycoproteiniques associes à du collagène de type 4
· La lamina lucida : 15nm
6-4-3-Formation :
La lame basale interne est produite par les améloblastes réduits puis par les cellules épithéliales de jonction, dans la portion cervicale de l’attache, les cellules involues et desquament, donc à ce niveau il n’y a plus de formation de la lame basale interne.
6-5-Les hémi desmosomes :
6-5-1-Définition :
Ce sont des jonctions qui relient entre la lame basale interne et la membrane cytoplasmique des cellules de l’épithélium de jonction.
6-5-2-La formation :
Les hémi desmosomes se forment en regard d’une épaisseur du feuillet interne de la membrane cytoplasmique.
De fins filaments intra cytoplasmiques convergent à ce niveau le long de la surface interne de l’épaississement, des particules pyramidales électron denses où se trouvent des filaments étroits s’étendent de celle-ci à la lame basale interne.
6-6-L’épithélium de jonction :
6-6-1-Définition :
C’est un épithélium pavimenteux stratifié non kératinisé qui entoure le collet de la dent.
6-6-2-Formation :
Au début, il est constitue de 4 à 5 couches de cellules, il s’épaissit progressivement avec l’âge : 20 à 30 assises de cellules.
Les cellules sont aplaties parallèles à la surface dentaire , elles sont reliées entre elles par des desmosomes ou des jonctions serrés .Les cellules occupent 80 % et les espaces inter cellulaires 20 % du volume total.
On note des infiltrations des monocytes et des leucocytes poly morpho nucléaires.
6-6-3-Constitution : il comporte 3 zones :
La zone basale : constituée de cellules cuboïdes ou légèrement ovalaires, à noyaux volumineux et des organites très développés, sont reliées à la lame basale externe par des hémi desmosomes.
La zone médiane : supra basale : les hémi desmosomes qui se trouvent face à la lame basale interne sont particulièrement développés et occupent la quasi-totalité de la face fonctionnelle, les espaces inter desmosomiaux sont inexistants.
Les cellules s’aplatissent graduellement au fur et à mesure que l’on se rapproche de la zone coronaire.
Les cellules sont reliées entre elles par des jonctions inter dentaires séparées par des espaces inter cellulaires .Les membranes cytoplasmiques présentent des inters digitations et de nombreuses villosités.
Le cytoplasme cellulaire contient des structures vacuolaires et des lysosomes, et entre les cellules on trouve des leucocytes poly morpho nucléaires.
La zone coronaire : quelques couches de cellules très aplaties, ces cellules prennent progressivement des aspects dégénératifs.
Involution des organites intra cytoplasmiques et la présence des gouttelettes lipidiques, condensation de cytoplasme + des nombreux tonofillaments .Face à la lame basale interne les hémi desmosomes sont petits et moins nombreux, avec involution cellulaire et disparition de la lame basale interne.
Les membranes cellulaires présentent de nombreux replis en doigts de gant, les espaces inter cellulaires sont élargis.
6-6-4-Les cellules :
· En plus des cellules épithéliales desquamées, on trouve les lymphocytes, leucocytes, monocytes.
· On trouve aussi les antigènes de la cavité buccale qui empruntent les espaces inter cellulaires.
· Le lymphocyte : cellule de forme ovoïde, à noyau volumineux, de cytoplasme clair contenant de nombreuses mitochondries.
Elle existe même dans le cas d’une gencive cliniquement saine témoignant d’un état permanent de défense .C’est une cellule migratrice.
· Le leucocyte : cellule à noyau polylobé, contient des granulations spécifiques dans leur cytoplasme. On peut la trouver dans le cas d’une gencive saine en faible quantité. Eosinophile : comporte des grains d’histamines, elle joue le rôle de phagocytose du complexe Ag-AC.
· Basophile : elle contient des grains d’héparines, c’est une cellule migratrice.
6-7-La lame basale externe :
C’est une structure qui sépare l’épithélium de jonction du tissu conjonctif, elle présente une épaisseur homogène 100nm avec un trajet rectiligne, constituée d’une lamina lucida (50 nm) et lamina densa (50 nm). Sur la lamina lucida s’appui les hémi desmosomes issus des cellules épithéliales. C’est une structure bien individualisée régulière et de trajet rectiligne faisant face au conjonctif gingivale, et le reliant à l’épithélium de jonction.
Elle est dépourvue de mélanocytes et de cellules de langerhans, elle ne présente pas de papilles épithéliales .Elle diffère des autres basales par ce qu’elle ne comporte pas le collagène.
7-Les caractéristiques différentielles entre épithélium jonctionnel et les autres épithéliums

Epithélium oral sulculaire Epithélium jonctionnel Epithélium buccal
Le nombre d’assise cellulaire Plusieurs assises 15à20 assises Plusieurs assises
Le nombre de couche cellulaire 04 couches
Basale.
2pineuse.
Granuleuse
Cornée.
03 couches :
Basale.
Supra basale.
Superficielle.
04 couches cellulaires
Les organites intra cellulaires. Développées TRES Développées Développées
Densité des tonofillaments. Augmentée Peu nombreux. Augmentée
Desmosomes. Importants 04 fois moins nombreuses que dans les cellules de sulcus. Importants
Kératine. Pas de kératine Pas de kératine Kératinisé : para ou ortho kératinisé.
Desquamation Par cellules Par plaque de cellule
Les espaces inter cellulaires 12% 18% perméable
les particularités
Absence de papilles
.Formation d’une attache épithéliale accolée à la surface dentaire
Présence de papilles épithéliales.
Les cellules
Pas de mélanocytes,
Pas de cellules de langerhans
Présence de kératinocytes. de cellules de langerhans et mélanocytes.
· Epithélium orthokératinsé :
Disparition des organites intra cytoplasmiques (réticulum endoplasmique granulaire, mitochondries, golgi).
Tonofillaments déshydratés.
· Epithélium para kératinisé :
Présence d’un noyau pycnotique, quelques organelles et des tonofillaments agrégés.
Ø Remarque :
Le tissu conjonctif diffère de celui du sulcus, il renferme dans les
Conditions normales des cellules inflammatoires : surtout les leucocytes poly morpho nucléaires qui apparaissent lors de l’éruption dentaire et migrent en permanence à travers les espaces inter cellulaires vers le fond du sulcus.
La lamina pro pria sous l’épithélium gingival provoque la maturation normale de l’épithélium sus jacent et conditionne l’exfoliation des cellules superficielles par perte des desmosomes.
Le tissu conjonctif profond (ligament parodontal) situé sous l’épithélium de jonction, n’est capable de permettre une différenciation correcte de l’épithélium. D’autre part l’inflammation constante qui s’y observe empêche la kératinisation .Si l’on supprime cette inflammation dans des conditions expérimentales (hygiène buccale associée à une couverture antibiotique), l’épithélium jonctionnel se kératinise.
8-Vascularisation et innervation :
· Les vaisseaux de la jonction gingivo dentaire proviennent des artères alvéolaires qui courent parallèlement à l’épithélium de sulcus et se résolvent en un riche réseau capillaire situé immédiatement sous la membrane basale. Quand il existe une inflammation, des crêtes épithéliales se forment et les anses vasculaires circulent entre ces crêtes.
· Dans la jonction gingivo dentaire, il existe une riche innervation de la couche basale de l’épithélium.
9-Histo physiologie :
9-1-L’adhésion :
Assurée par la juxtaposition et l’inter relations des différentes structures qui composent l’attache épithéliale.
Par les hémi desmosomes : qui assurent la liaison entre la lame basale interne et l’épithélium de jonction par la présence des filaments étroits, et des épaississements : particules pyramidales électron denses le log de la surface membranaire.
Par les phénomènes physicochimiques : L’adhésion au niveau de la lame basale interne par la sub lamina lucida (siège de forces électrostatiques, forces de VANDER WAALS entre deux structures chargées négativement.
Le jeu réciproque d’attraction et de répulsion est régulé par les cations Ca++, aussi la nature biochimique de la cuticule qui joue le rôle de colle biologique complémentaire.
La présence des particules pyramidales qui se trouve à la face interne de la membrane cellulaire renforce les tonofillaments à ce niveau.
Les tonofillaments qui partent des cellules épithéliales et traversent la lamina densa de la lame basale interne.
Par la lamina densa : qui est formée de complexes glycoproteiniques associés à du collagène type 4 permettant la fixation des tonofillaments.
9-2-Le renouvellement : (homéostasie cellulaire) :
Le renouvellement s’effectue à partir des mitoses des cellules qui se trouvent à proximité de la lame basale externe.
Par la multiplication puis la migration cellulaire en direction coronaire.
Le renouvellement est plus rapide pour l’épithélium de jonction que l’épithélium buccal, il s’effectue dans une période de 5à 10 jours.
La régénération de la jonction gingivo dentaire après des agressions pathologiques ou des interventions thérapeutiques.
9-3-Dynamique de l’attache épithéliale :
L’attache épithéliale n’est pas une structure statique, elle se situe à différents niveaux au cours de la vie de la dent.
L’épithélium glisse le long de l’émail au fur et à mesure que la couronne émerge.
Avec l’éruption passive qui compense l’usure des faces occlusales parallèlement à une apposition osseuse et cémentaires au nouveau apical, on observe une migration apicale de l’attache épithéliale.
On distingue 4stades :
· Premier stade : l’attache épithéliale et le fond du de sulcus se trouvent au niveau de l’émail, la couronne clinique plus petite que la couronne anatomique.
· Deuxième stade : 20 ans : le fond du sulcus se trouve au niveau de l’émail, l’attache une partie sur l’émail et une partie sur le cément.
· Troisième stade : L’attache au niveau de la jonction émail- cément, la couronne clinique et la couronne anatomique équivalentes.
· Quatrième stade : l’attache épithéliale et le fond de sulcus se trouvent au niveau du cément, la couronne clinique plus grande que la couronne anatomique.
Au cours de la migration, les cellules basales de l’attache se réinsèrent à un niveau plus apical.
Le maintient de la profondeur de sulcus s’effectue par l’auto destruction et la régénération cellulaire (assise basale).
9-4-Potentiel de défense de l’attache épithéliale :
9-4-1-La perméabilité : l’attache épithéliale est perméable permettant le passage des ions et les différents métabolites du tissu conjonctif vers l’espace sulculaire, ce transit est régulé par l’intermédiaire des lames basales.
9-4-2-La phagocytose : des cellules desquamées par les poly nucléaires, par l’activité lysosomiales propre aux cellules épithéliales.
9-4-3-Adhésivité : entre les différentes couches de la jonction gingivo dentaire et la cohésion entre les différents éléments de chaque structure.
9-4-4-Régénérescence : s’effectue après destruction partielle ou excision complète de l’attache et ceci par la prolifération des cellules de jonction résiduelles soit à partir de l’épithélium sulculaire.
Desquamation des cellules superficielles qui éliminent les particules étrangères qui s’y fixent.
9-4-5-La régénération : Apres agression : Ré attache : pas de néo ligament, pas de néo cément, peut être une néoformation osseuse, un sillon gingivo dentaire long, attache plus apicale que la précédente.
Apres acte thérapeutique : chirurgie : nouvelle attache, néo cément, néo ligament, néo formation osseuse, attache plus coronaire que la précédente.
9-5-La lame basale externe :
Elle joue un rôle de barrière, pas de passage des cellules fixes et permet le passage des nutriments et des cellules migratrices du chorion vers l’épithélium (phagocytes).
10-Conclusion :

Interrelations orthodontie

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Dans les interrelations orthodontie-parodontie deux faits sont importants:
• d’une part, les dépôts bactériens qui représentent le principal facteur déclenchant de la
maladie parodontale, et les malpositions dentaires qui favorisent l’apparition de troubles
fonctionnels.
• d’autre part, la maladie parodontale peut provoquer des déplacements dentaires pouvant
engendrer des malpositions et des malocclusions.

II EFFETS DES FORCES ORTHODONTIQUES
La mise en action d’un ancrage orthodontique provoque, au niveau des tissus parodontaux des
remaniements qui permettent et suivent le déplacement dentaire tout en créant une situation à
risque pour ces mêmes tissus, en fonction de leur typologie, de l’existence d’une
prédisposition et/ou de la présence de facteurs étiologiques, essentiellement bactériens,
impliqués dans les parodontolyses.

II.A. SUR UN PARODONTE SAIN
La réponse parodontale aux forces orthodontiques sera, modulée par des situations
anatomiques, prédisposant aux parodontolyses à type de récessions localisées ou généralisées.
L’effet des forces orthodontiques, très différentes des forces occlusales (par leur intensité et
leur durée d’application, sur le parodonte profond), est fonction:
• de l’intensité de la force (légère ou lourde);
• de la direction de la force par rapport à la paroi alvéolaire (force de pression ou force de
tension).
Du point de vue du parodontiste, l’utilisation de forces légères, sauf cas particulier, sera
préférée comme permettant une meilleure adaptation des structures du parodonte profond et
minimisant la création de facteurs anatomiques de risque (déhiscences osseuses).
Selon le type de mouvement orthodontique, les réactions histologiques peuvent être:
- dans le cas d’une ingression dentaire, selon que la racine soit conique ou cylindrique, il y’a
une force de pression dans la totalité ou la partie apicale, ce qui entraîne des phénomènes
prédominants d’ostéolyse.
- dans le cas d’une égression, il y’a des forces de tension dans tout le desmodonte, entraînant
des phénomènes d’apposition osseuse et d’extension gingivale.
- dans le cas d’une translation, il y’a pression sur toute une face de la racine et tension sur
l’autre.
dans le cas d’une rotation, il y’a autour de l’hypomochlion, pression cervicale du côté d’effet de
la force et apicale de l’autre.
Les phénomènes de tension sont symétriquement Opposés.
Le sujet jeune, enfant et adolescent, présente plus de fibroblastes desmodontaux que l’adulte,
ce qui permet des remaniements tissulaires plus rapides.

II.B. SUR UN PARODONTE PATHOLOGIQUE
En présence de plaque bactérienne (biofilm bactérien), un traitement orthodontique est
susceptible de transformer une gingivite en parodontite (du type parodontite de l’adulte) et/ou
d’aggraver une parodontite préexistante, ceci étant fonction du type d’ancrage (rétention
bactérienne), du type de force utilisée et du sens du mouvement orthodontique (l’ingression et
la version étant plus pathogènes que l’égression)

II.C. SUR UN PARODONTE REDUIT
Les parodontites aboutissent à une alvéolyse plus ou moins sévère, réduisant ainsi le support
osseux des dents atteintes.
Lorsque la destruction tissulaire est arrêtée par le contrôle de l’infection et de l’inflammation,
un traitement orthodontique des malpositions dentaires primaires ou secondaires et souvent
nécessaire.
La question se pose alors de la tolérance de ce parodonte réduit au déplacement
orthodontique.
Les dents peuvent être déplacées sans effet iatrogène dans un parodonte réduit, mais sain,
avec des forces légères.
Ce qui signifie que les malpositions associées aux parodontolyses pourront être traitées, dans
un but fonctionnel et esthétique, après guérison parodontale.
Il faut noter que dans certains cas, le traitement parodontal peut à lui seul entraîner une
correction spontanée de certaines migrations dentaires.

II.D. LESIONS PARODONTALES D’ORIGINE ORTHODONTIQUE

II.D.a. GINGIVITE ET ORTHODONTIE

L’insertion de bagues intrasulculaires, les substances de collage et la rétention bactérienne
facilitent le développement de gingivites per-orthodontiques.
Au cours des traitements orthodontiques, la clinique montre souvent des hyperplasies
gingivales, essentiellement papillaires, qui disparaissent le plus souvent spontanément après
dépose des appareillages.
Toute fois, une suppression chirurgicale peut être nécessaire pour faciliter les déplacements
dentaires.

II.D.b. PARODONTOLYSE D’ORIGINE ORTHODONTIQUE
Des alvéolyses ont été constatées chez des sujets jeunes ou adultes consécutivement aux
traitements orthodontiques.
Ce sont des parodontites débutantes qui paraissent réversibles chez les sujets jeunes et
irréversibles chez l’adulte.
Elles sont liées à la rétention bactérienne et doivent se stabiliser après la dépose des ancrages
et l’instauration d’un contrôle bactérien optimal.

II.D.c. ÉLASTOSYNDESMOTOMIE
Il s’agit d’une parodontolyse déclenchée par le glissement intrasulculaire, puis desmodontal,
d’élastiques orthodontiques destinés le plus souvent à refermer un diastème médian.
Ces lésions peuvent aboutir à l’expulsion des deux dents concernées, à la suite de
l’accumulation des élastiques en direction apicale.

II.D.d. RHIZALYSE ET RESORPTION RADICULAIRE
L’application des forces orthodontiques entraîne non seulement des remaniements
desmodontaux et osseux, mais aussi, assez souvent des phénomènes clastiques, cémentaires et
dentinaires.
Ces atteintes de la structure radiculaire se traduisent par des résorptions latérales et surtout
apicales.

III APPORT DE L’ORTHODONTIE AUX THERAPEUTIQUES PARODONTALES

III.A. CORRECTION DES MALPOSITIONS ET ENCOMBREMENTS
Les malpositions dentaires et les encombrements incisifs sont régulièrement corrélés, en
l’absence d’un enseignement de contrôle de plaque approprié, à une augmentation des dépôts
bactériens, du tartre, et des signes de gingivite.
Leur correction, en facilitant l’hygiène, permet une meilleure maîtrise de l’inflammation.

III.B. CORRECTION DES MIGRATIONS ET MALPOSITIONS SECONDAIRES AUX
PARODONTITES
Les parodontites sévères se traduisent souvent par des migrations dentaires (vestibulo-
versions et diastèmes secondaires dans le secteur maxillaire antérieur, égression incisive
mandibulaire) et, en cas de pertes dentaires dans les secteurs postérieurs, par des mésio- ou
distoversions entraînant souvent une perte de calage molaire.
Ces conséquences des affections parodontales seront corrigées orthodontiquement après
maîtrise de l’infection et feront partie d’une planification thérapeutique globale.

III.C. TRAITEMENT ORTHODONTIQUE DE LESIONS PARODONTALES
Un certain nombre de lésions parodontales peuvent être corrigées par l’application de forces
orthodontiques légères (forces de tension, apposition osseuse) entraînant les structures
parodontales avec la dent déplacée.
Les lésions ou situations cliniques susceptibles d’être corrigées sont:
• Correction des récessions gingivales localisées : par égression.
• Récupération de dents fracturées ou cariées sous-gingivales:
• Égression + chirurgie correctrice gingivale et osseuse.
• Égression + fibrotomie supracrestale.
• création de sites implantables.

IV APPORT DE LA PARODONTIE AUX TRAITEMENTS ORTHODONTIQUES :
Les thérapeutiques parodontales confortent les traitements orthodontiques à trois niveaux:

• en facilitant ces traitements;
• en prévenant les complications parodontales per- et postorthodontiques;
• en corrigeant ces mêmes complications.

IV.A. FIBROTOMIE SUPRACRESTALE
La tension des fibres cémento-gingivales et desmodontales peut perdurer plusieurs mois après
achèvement du traitement orthodontique, devenant ainsi source d’une récidive orthodontique
que la contention ne prévient pas toujours.
Afin de minimiser ce risque de récidive, il a été proposé de sectionner les fibres cémento-
gingivales par une incision intrasulculaire circonférentielle, atteignant la crête osseuse.

IV.B. CORRECTION DES HYPERPLASIES GINGIVALES
L’hyperplasie gingivale papillaire est une complication fréquente et réversible après dépose
des systèmes orthodontiques.
Elle pose rarement problème pour la bonne conduite du traitement.
Seule une adaptation des techniques de contrôle de plaque est le plus souvent nécessaire.
La gingivectomie est indiquée lorsque l’accroissement gingival rend impossible la mise en
place des arcs orthodontiques, fait souffrir le patient et la pratique des manoeuvres d’hygiène
bucco-dentaires devient difficile.
IV.C. FRENECTOMIE
Actuellement, l’ablation du frein médian est indiquée lorsque celui-ci est situé au niveau intra-
papillaire, épais et donne lieu à un test de traction gingivale positif (élargissement du sulcus).
En général, il faut attendre l’éruption des canines et des dents de 12 ans avant de poser
l’indication chirurgicale.

IV.D. ANCRAGES IMPLANTAIRES EN ORTHODONTIE
L’implant ostéo-intégré n’ayant pas de desmodonte est comparable à une dent ankylosée et ne
peut être déplacé par l’application d’une force orthodontique.
Il peut donc être considéré comme un mode d’ancrage orthodontique idéal puisqu’il ne peut
pas subir de déplacements secondaires en réaction à une traction ou une pression
orthodontique.
Cette qualité est confortée par la faiblesse relative des forces orthodontiques comparées aux
forces occlusales.

IV.E. PLACE DE LA CHIRURGIE MUCO-GINGIVALE PREVENTIVE
Face à un risque relatif mais non négligeable, de récessions parodontales per- et
postorthodontique, l’option la plus fréquente est d’intervenir chirurgicalement pour créer ou
renforcer le tissu gingival.
La prévention des récessions passe par un certain nombre de facteurs:
• Le dépistage des dysharmonies dentomaxillaires afin d’éviter l’éruption ectopique des dents
permanentes chez l’enfant;
• La correction des dysfonctions, ou parafonctions, linguales ou labiales dans le même but;
• L’enseignement d’un contrôle bactérien optimal par les mesures d’hygiène appropriées;
Une chirurgie muco-gingivale d’apport tissulaire, greffe, lambeau pédiculé dans le cas:
• d’aggravation de pseudo récession;
• de vestibule court;
• de test de traction positif (élargissement sulculaire);
• de difficultés du contrôle bactérien avec persistance de phénomènes inflammatoires;
• de mouvement orthodontique vers la zone à risque.

IV.F. DENTS INCLUSES
Le traitement chirurgico-orthodontique des inclusions dentaires peut se compliquer de
récessions parodontales si les facteurs mucogingivaux ne sont pas intégrés à l’approche
thérapeutique.
Les dents les plus concernées sont les canines en inclusion vestibulaire au maxillaire,
vestibulaire ou linguale à la mandibule.
Viennent ensuite les incisives puis les prémolaires.

V CONCLUSION
La thérapeutique parodontale a pour but le contrôle de l’infection afin d’assurer la pérennité de
la denture.
Lorsque ce but est atteint, il est possible de créer un environnement dento-parodontal qui va
faciliter, d’une part, les manoeuvres d’hygiène bucco-dentaire et, d’autre part, la thérapeutique
parodontale de soutien.
En améliorant les conditions morphologiques dentaires ou parodontales, l’orthodontie favorise

Techniques d’anesthésie



La réussite de l’analgésie intra orale conditionne la bonne réalisation des différents actes thérapeutiques.
Celle-ci dépend de nombreux facteurs tels le patient lui-même, son terrain, l’acte à réaliser et le choix de la
technique. Nous proposons de détailler les différentes techniques maxillaires et mandibulaires, régionales,
locales ou de complément, ainsi que la démarche thérapeutique à suivre concernant le matériel, le geste
en bouche pour une analgésie efficace, permettant de garantir un silence opératoire primordial pendant
la durée de l’acte pour le patient et le praticien.
2- Définition de l’anesthesie :
C’est la suppression transitoire et réversible de la sensibilité d’un territoire donné, donc le blocage de la sensibilité de toutes terminaisons.Elle a pour but de supprimer toute sensibilité pendant l’intervention, créer des conditions optimales (confort opératoire) , il existe 3 procédés :
Locale : qui cherche à supprimer momentanément la fonction des corpuscules sensitives.
Régionale : ou tronculaire qui cherche à supprimer momentanément la fonction des troncs sensitifs.
Générale : qui cherche à supprimer momentanément la fonction de l’enregistrement l’encéphale.
3- Produits anesthésiques:
3-1 Propriétés de anesthésique:
Avoir une action réversible avec une faible toxicité.
N’entraîne ni irritation tissulaire ni réaction secondaire.
N’entraîne pas de réaction allergique.
D’effet rapide et durer suffisamment.
Doit être stable en diffusion et facilement éliminée.
3-2 Composition d’un anesthésique: une solution d’anesthésique est composée de :
-Anesthésique proprement dit .
-Conservateur :agent réducteur destine à éviter l’oxydation qui inhiberait la vasoconstriction .
-L’antiseptique qui maintient la stérilité de la solution
-Le vasoconstricteur .
3-3 Mode d’action : les anesthésiques locaux sont des bases alcaloïdes combinées à des acides pour former des sels hydrosolubles(base faible + acide fort = sels hydrosolubles).
Grâce au PH alcalin des tissus dans lequel il est injecté, le sel Anesthésique est hydrolysé en une base alcaloïde qui pénètre facilement dans les tissus interstitiels puis la membrane nerveuse.
Si le PH est alcalin la base se libère facilement .
Tandis que si le pH est acide (cas de tissu enflammé) se libère difficilement en plus la zone est très vascularisée, l’anesthésie est rapidement absorbée et insuffisante d’où la nécessité d’ajouter un vc.
3-4 Biotransformation des Anesthésiques :
Le produit Anesthésique injecté est capté par le nerf, puis par le système capillaire , veineux et entraîné vers le foie ou il sera métabolisé puis éliminé par la voie urinaire.
Remarque :L’ Anesthésique passe la barrière placentaire et les glandes mammaires (éviter l’allaitement après une anesthésie)
3-5produits anesthésique
-La cocaïne a été le premier anesthésique utilisé;abandonné pour sa toxicité.
-Actuellement 2 groupes d’anesthésique locaux sont utilisés :
* à liaison ester (procaïne et tetracaïne)
*à liaison amide (lidocaïne,xylocaine,mepivacaïne )
-les anesthésiques à liaison amide sont plus utilisés en médecine dentaire (plus puissants ,action rapide et plus langue)
3-5 Les vasoconstricteurs : le vasoconstricteur présente un élément intégral et nécessaire des anesthésiques il présente certains avantages :
-Le vasoconstricteur réduit le courant sanguin dans la zone intéressée.
-Réduit la quantité et la toxicité de l’anesthésie en retardant son absorption.
-Prolonge la durée de l’acte.
-Augmente l’efficacité de l’anesthésie.
**adrénaline = epinéphrine** :existe dans l’organisme, libérée par la glande mèdullo surrénale et elle a comme effets :
-Une vasoconstriction immédiate suivie de vasodilatation secondaire.
-Augmente le rythme cardiaque.
-Augmentation des contractions du myocarde.
-Provoque HTA et hyperglycémie.
Contre indications : les malades cardiaques,HTA,IMAO(inhibiteur de la mono-amine oxydase) les diabétiques, les hyperthyroïdiens.
**non- adrénaline** : synthétisé aussi par la glande surrénale mais en petite quantité que la précédente, elle a pour effets :
-vasoconstriction durable
-pas de vasodilatation secondaire
-Peu d’effets sur le rythme cardiaque
-hypertensive.
Contre indiqué en HTA , IMAO
Concentration:1/30000
4)Instrumentation
4-1)les seringues
-Seringue à carpule métallique stérilisable.
-Seringue jetable pour tronculaire ou seringue à carpule avec un système d’aspiration .
-Seringue en forme de stylo pour l’intra ligamentaire et l’intra septale
4-2)les aiguilles
Anesthésie para apicale:diamètres 40/100 longueur 16mm
Anesthésie tronculaire :diamètres 50/100 longueur 35mm
Anesthésie intra ligamentaire :diamètres 30/100 longueur 8mm
Anesthésie intra septale: diamètres 40à50/100 longueur 8mm
**Principes généraux des analgésies par infiltration:
-La désinfection de la surface ou la pratique d’un bain de bouche pré-operatoire
-la perméabilité de l’aiguille doit être vérifié en purgeant la seringue
-le liquide doit être à température ambiante ou réchauffé à une température proche de celle du corps.
-la vitesse d’injection doit être lente.
-tout contact osseux et toute infiltration sous périoste sont à éviter
5-Technique d’anesthésie proprement dite
5-1-anesthésie local
A- Par contact : elle s’obtient par l’application d’une substance anesthésique sur une muqueuse à laquelle elle assure une sensibilité relative et de courte durée et limité ,elle se fait en 2 procédés :
**Badigeonnage :après assèchement à l’air tiède à la zone à anesthésier ; un coton imbibé de la solution anesthésique(sous forme d’une solution gélatineuse ou de gel) et appliquer doucement.
L’effet anesthésique est long a obtenir; il est indiqué lors des prélèvements de très faible volume de la muqueuse en vue d’un examen anatomopathologique.
***Pulvérisation : c’est un procède employé fréquemment en ORL mais peu en odontostomatologie , il consiste à projeter sur une muqueuse une solution Anesthésique réduite en gouttelettes mais cette anesthésique est rejetée
Indication :
- Examen ORL ,Près anesthésie , Endoscopie.
-Incision de la cellulite et de l’ulcération buccale (aphte).
B- Par réfrigération (Cryoanesthésie ):
On projette directement le produit anesthésique sur la muqueuse, un liquide volatile qui provoque une diminution brutale de la température locale bloquant ainsi les récepteurs sensitifs . Ex:Friljet
Indication :
en pré anesthésie chez les sujet anxieux.
extraction d’une dent temporaire rhizalysée.
Incision d’abcès.
C- Par infiltration :C’est de porter à l’aide d’une seringue, le produit anesthésique au contact des terminaisons nerveuses:
+ Péri apicale (para apicale): elle consiste à déposer la solution au contact des tables externes et internes ;elle agit sur les rameaux terminaux des nerfs et réalise l’ insensibilité de la gencive, de l’os et des ligaments
Technique : elle se fait en 2 étapes :
*coté vestibulaire :
Le miroir tenu par la main gauche tend légèrement la muqueuse jugale ou labiale pour faciliter la pénétration de l’aiguille qui doit s’effectuer en direction de la région apicale en regard de la dent intéressée ou de la zone a opérer ,au fond du vestibule ,le biseau de l’aiguille en face de l’os .
Des la pénétration ,l’injection se fait doucement jusqu’au blanchiment de la muqueuse(2/3 de la carpule)
*coté buccal :
Introduire l’aiguille ,le biseau toujours en face de l’os à mi distance entre le collet et la région apicale et injecter doucement le dernier 1/3
-Attendre 2à3mn avant de commencer l’acte .
-Cette anesthésie durera 30à 60mn minutes .
Indication
-Pour l’extraction de toutes les dents maxillaires
-Extraction des dents mandibulaires (Bloc incisivo-canin-prémolaire )
Anesthésie péri apicale
+ Intra-ligamentaire : elle se fait en 2 temps :
-Premier temps :
L’aiguille est introduite perpendiculairement à l’axe de la dent, enfoncée dans le bourrelet gingival inter-dentaire, pour infiltrer et anesthésier les ligaments circulaire, face mésiale puis face distale de la dent .
-Second temps :
Puis l’aiguille est orientée parallèlement à la dent presque verticalement enfoncée carrément dans l’espace desmodontale dans l’alvéole vers l’Apex.
Indications : – échec des autres méthodes.

Avantages : -de très petites quantités suffisent
-bon résultat.
Inconvénient : -provoque une ischémie
-nécessite des instruments spéciaux seringue à pression et aiguille fine.
_contre indiqué devant un parodonte affaibli
+ Intra septale :
Cette technique est indique lorsque la peri apicale est contre indiquée ou en complément de celle-ci
Technique :
l’aiguille est introduite au milieu de la papille inter dentaire à 90° par rapport à la corticale. Dès que la pénétration osseuse est réalisée, la solution analgésique est injecter lentement
Inconvénient : le principal accident, qui est la nécrose partielle ou complète du septum, est à l’origine de l’abandon de cette technique que l’on ne cite que pour mémoire.
5-2/Anesthésie régionale : La technique consiste à injecter le produit anesthésique au voisinage immédiat d’un tronc nerveux, de façon à désensibiliser toute la région ou le territoire sous la dépendance de ce tronc nerveux .
**Indication
* L’extraction dentaire en milieu infectée
• intervention étendue
• L’avulsion des molaires mandibulaire
• En buccale: extraction chirurgicale des dents incluses, enclavées • Traitement des fractures mandibulaires
• L’énucléation des kystes maxillaires
***AU MAXILLAIRE SUP***
A) Anesthésie du nerf naso-palatin
Une branche collatéral du nerf sphéno-palatin, qui est lui-même une branche du nerf maxillaire sup.
téchnique
La seringue est tenue parallèle à l’axe moyen des deux incisives supérieures, l’aiguille pénètre rapidement au niveau de la papille rétro incisive, on injecte le contenue de la carpule (1.7 à 1.8ml
-Cette technique permet l’insensibilisation du 1/3 antérieur de la voûte palatine, elle est particulièrement intéressante dans les interventions palatines longues et profondes (énucléation d’un kyste du seuil narinaire, désinclusion dentaire…etc.)
B)Anesthésie du trou sous orbitaire :
Le nerf sous orbitaire donne avant sa sortie par le trou sous orbitaire :
- le nerf dentaire moyen (1et2 pm, racine MP de la 06 + la muqueuse et l’os du coté vestibulaire),
-le nerf dentaire antérieur
*Cette anesthésie se fait au niveau du trou sous orbitaire par voie cutanée et endobuccale
Voie cutanée
-localiser le trou sous orbitaire :1cm du plancher orbitaire sur la verticale passant par la pupille et 1cm de l’aile du nez avec l’index de la main gauche
-introduire l’aiguille dans le sillon naso-génien
-le canal sous orbitaire est atteint par tâtonnement en se guidant par l’index de la main gauche
-enfoncer l’aiguille doucement de 1à2 cm et injecter doucement
***** l’ anesthésie est obtenue en 5mn et dure 45 mn ******
Voix endobuccale :la voix la plus utilisée.
-Placer l’index de la main gauche sur le repère cutané du trou sous orbitaire et dégager la lèvre supérieur avec le pousse pour libérer le fond du vestibule en regard de la région canine.
-l’aiguille est enfoncée dans cette région.
La pointe est perçue par l’index gauche qui la guide jusqu’au trou sous orbitaire(tâtonnement) injecter doucement
C) Anesthésie du nerf palatin antérieur
-Elle se fait au niveau du trou palatin postérieur qui’ est situe a environ 1cm du rebord alvéolaire en regard de la région apicale de la DDS supérieur;l’aiguille est introduite à ce niveau ,l’injection se fait lentement
-On obtient l’anesthésie des 2\3posterieur du palais.
D) Anesthésie des nerfs dentaire postérieurs supérieurs
-se fait au niveau du trou palatin accessoire situé en arrière de la tubérosité
-L’injection se fait au fond du vestibule le long de la face externe de la tubérosité
-On obtient anesthésie des molaires avec leurs tissus de soutien
AU MAXILLAIRE INF
A)anesthésie du nerf dentaire inférieur à l’épine de spix
Elle se fait au niveau de l’épine de spix , elle est très répondue et elle donne un accès direct au le nerf dentaire inférieur avant son entré dans le canal dentaire inférieur .
Indication
-Extraction des molaires inférieurs
-intervention chirurgicale portant sur la mand
REMARQUE
-Vue l’épaisseur des tables osseuses vestibulaires et linguales des molaires, l’anesthésie para-apicale seule reste insuffisante d’où la nécessité de l’anesthésie tronculaire ou de l’épine par l’avulsion des molaires mandibulaires .
-on doit utiliser anesthésique sans vaso afin d’éviter le risque d’ischémie, car à la mandibule la vascularisation est terminale.
technique
-On repère au moyen de l’index de la main gauche, le bord antérieur de la branche montante alors que la main droite tient la seringue.
- La seringue et son aiguille sont d’abord dirigées parallèlement aux faces occlusales des molaires à partir de la canine opposée (pointe en regard de la face interne de la branche montante).
-On enfonce l’aiguille de 2 à 3cm jusqu’à retrouver le contact osseux à proximité de l’épine de Spix,L’aiguille est retirée alors de 1mm et la main gauche vient alors maintenir le corps de la seringue, pendant que la main droite vérifie l’absence d’effraction vasculaire en précédant à une aspiration.
-Si cette aspiration ne ramène pas de sang, on injecte alors lentement la totalité du produit anesthésique .
-On repère au moyen de l’index de la main gauche, le bord antérieur de la branche montante alors que la main droite tient la seringue
La seringue et son aiguille sont d’abord dirigées parallèlement aux faces occlusales des molaires à partir de la canine opposée (pointe en regard de la face interne de la branche montante).
-Cette anesthésie prend 5 à 10 mn et dure 1h à 1h30mn.
-Au bout de quelques minutes, des signes d’anesthésie du nerf alvéolaire apparaissent qui sont:
- Engourdissement de l’hémi lèvre inférieure
-Fourmillement au niveau latéral de la langue et commissure du même coté
-
-cette anesthésie nous donne l’insensibilité de la pulpe dentaire, de la muqueuse de coté linguale alors que la muqueuse du coté vestibulaire est innervée par le N buccal, donc nécessité d’ajouter une péri apicale du coté vestibulaire(loco-régionale)
B)Anesthésie du nerf mentonnier
-Elle permet l’anesthésie de tous le bloc incisivo-canin et prémolaire+la muqueuse vestibulaire , le trou mentonnier se trouve classiquement en dessous et entre les apex des 2 prémolaires
-la technique est la même que la para apicale .
C)Anesthésie du nerf lingual
-L’anesthésie consiste en une simple infiltration dans le plancher postérieur en dedans de la dent de sagesse (3ème molaire) inférieure à 1cm environ de la table interne
- Permet d’insensibiliser les 2\3 antérieur de la langue + la muqueuse du plancher +la glande sous maxillaire et sublinguale + la muqueuse linguale.
D)Anesthésie du nerf buccal se fait au niveau de la ligne oblique externe,trigone rétro molaire ; en introduisant l’aiguille à la muqueuse buccale en regard de la DDS , puis on injecte la solution anesthésique.
*Elle est indiquée en chirurgie portant sur la muqueuse vestibulaire des molaires inférieures complétant l’anesthésie du nerf dentaire inférieur.
 

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